En perspective, le palais des Congrès de Yaoundé, abrite le 24 octobre 2020 à partir de 9h, l’Assemblée générale de la Société nationale camerounaise de l’Art musical (SONACAM). Ce sera l’occasion de « redonner à la SONACAM, ses lettres de noblesse et que les artistes en soient fiers » indique Bernard Obama, secrétaire permanent de la Commission de contrôle des organismes de Gestion collective dans une interview publiée dans le journal Prospective Nouvelle.
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« Il faut redonner à la SONACAM ses lettres de noblesse et que les artistes en soient fiers «
PN ; Quel est l’enjeu d’organiser l’Assemblée générale de la SONACAM le 24 octobre 2020 ?
OB; Je dois dire que l’enjeu est très clair . Il s’agit de doter la SONACAM des textes fondateurs après la période transitoire de trois (03) ans . Il est donc question d’adopter les statuts , le règlement général et le Code Électoral pour que , un mois après , nous puissions aller à l’Assemblée générale élective pour doter la SONACAM de nouveaux organes dirigeants. . Et le gouvernement souhaite une SONACAM forte au service de tous les artistes de la catégorie « B » de l’Art Musical. Donc, nous comptons sur l’esprit de tolérance , de convivialité et de partage qui a prévalu pendant les préparatifs qui durent depuis trois (03) semaines. Les artistes se sont levés, comme un seul homme , sont venus des 10 régions du Cameroun et même les responsables de la SONACAM participent à cette organisation .
. C’est une ‘ nouvelle qui s’ouvre pour euv , afin que leur société forte, qu’elle soit à leur service et qu’elle permette qu’ils puissent vivre du fruit de leurs créations.
PN : Quelles difficultés avez- vous rencontrées jusqu’ici dans les préparatifs pour l’organisation de cette assemblée générale ?
OB: Disons que les difficultés ne sont pas d’ordre structurel . C’est un problème d’amener tout le monde à comprendre les
Structurel les enjeux . Au niveau structurel , tout a été réglé . C’est pour cela que nous continuons la sensibilisation Nous voulons que tout le monde ait la bonne information . Et pour avoir la bonne information , il faut aller à la source . Ceux qui veulent avoir la bonne information , peuvent passer à la Commission de contrôle . Elle est ouverte et nous allons trouver un terrain d’entente. Mais , le message est que tous soient fédérés derrière cette action . Ce sont eux mêmes qui ont participé à l’élaboration de ces textes . Qu’ils viennent les adopter et qu’ils préparent sereinement. l’Assemblée générale élective où ils vont permettre que la SONACAM fonctionne de façon optimale et en respectant l’orthodoxie en la matière.
PN : Aucune assemblée générale ne s’est tenue depuis quelques temps Pourquoi ?
OB: Là , il s’agissait des problèmes structurels . Vous savez que la SONACAM a été mise en place , de manière consesuelle . Cela veut dire qu’on élargi l’assiette des structures dirigeantes . Donc , au lieu d’un nombre réduit d’administrateurs , ils sont allés jusqu’à 40 voire 42 administrateurs . Avec ces effectifs , c’est très difficile d’organiser , même si on a la volonté , une session du conseil d’administration ou une assemblée générale , parce qu’il faut les moyens .. Nous voulons dire que si c’est bien organisé et que ceux qui doivent alller percevoir les droits ont été formés , connaissent la négociation qu’ils ont à faire , si le DG travaille en synergie avec tous ses partenaires, la société peut recouvrer beaucoup de moyens ( argent ) pour permettre de renverser aux artistes et épargner pour que les instances dirigeantes puisent siéger . C’est ce travail qu’il faut qu’ils soient modestes dans la taxation des retombées dans ces instances là , parceque si vous ne produisez pas et vous qu’après chaque assemblée générale ou chaque conseil d’administration , on vous verse des sommes exhorbitantes , ce n’est pas possible. Tout le monde doit mettre la main à la pâte, tout le monde doit être républicain, tout le monde doit se sentir concerné pour la bonne marche de la SONACAM.
PN: Si ce n’est pas une indiscrétion , quelles sont les innovations des textes fondateurs qui seront adoptés le 24 octobre 2020?.
OB: Ce qui est important , c’est que ceux qui ont procédé à l’élaboration des textes , ont vécu tous les déboires depuis la création de ces organismes de Gestion Collective . Ils savent exactement ce qu’il faut faire pour que ça marche.
Mais , nous disons qu’il faut que chacun soit à sa place et la répartition des taches est très importante dans ces textes. Que ce soit le PCA ,le DG ou la commission de contrôle , chaque entité sait ce qu’elle a à faire. Chaque fois qu’il y a dérapage , , il faut faire un rappel à l’ordre pour les gens se reajustent. C’est en cela que ces trois textes , à savoir les statuts , le règlement général et le Code Électoral , se tiennent . Les artistes ont gardé ce qui était bien . Ils ont corrigé ce qui leur causait des problèmes . Je crois que quand Ils vont adopter ces textes , tous vont fédérer pour mettre les textes en application . . Les organes de contrôle ont été créés . Ils seront mis en place pour que les artistes sachent qu’il y a un gendarme qui a été mis en place et que les artistes sachent que le travail est évalué pour qu’ils vivent de manière descente.
PN: Est -ce qu’il n’y a pas une ingérence du ministère des Arts et de la culture dans l’organisation de l’Assemblée générale de la SONACAM le 24 octobre ?
OB: Il n’y a pas ingérence . Je vous ai dit que ce sont les artistes qui ont rédigé les textes. Si le ministère voulait s’ingérer ou alors prendre ses responsabilités , on aurait suspendu ou retiré l’agrément à la SONACAM.
Mais le ministre a une autre vision aujourd’hui : ce sont les institutions qui doivent être fortes .et non les hommes . Donc , les hommes qui étaient chargés d’animer l’ancienne SONACAM ont failli. Leur mandat est arrivé à échéance. . La commission de contrôle a constaté 37 irrégularités qui peuvent être considérées comme des fautes lourdes .
. Maintenant , que nous sommes dans l’accalmie , la tolérance , , la paix , on a dit que tout le monde vienne s’asseoir autour de la même table de pour redonner à la SONACAM ses lettres de noblesse et que les artistes en soient fiers.
Aujourd’hui , le ministère acconpagne la commission de contrôle pour que l’organisation soit réussie et que les artistes soient fiers de leurs société.
Entretien conduit par Jean Baptiste Biayé pour le Journal Prospective Nouvelle