Qu’est ce qui peut pousser un camerounais, incarcéré dans une prison au Brésil, où les conditions de détention sont plus ou moins humaines, à demander son extraction pour une prison au Cameroun où les conditions de détention sont réputées inhumaines ?
Un député a posé cette question hier au gouvernement pendant la discussion générale sur un projet de loi portant sur l’accord d’extraction entre le Cameroun et le Brésil.
Voici la réponse de Felix Mbayu, Ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures, chargé de la coopération avec le Commonwealth, diffusée hier au 20h du poste national.
«Les conditions d’emprisonnement, ce n’est pas seulement l’infrastructure physique. Il y a l’aspect psychologique. Nous savons que, dans ces pays, même quand il y a cette infrastructure, ce n’est pas tout le monde qui en profite de la même façon. Un camerounais qui est emprisonné peut être en Russie, n’a pas les même accès qu’un Russe. Même s’il y avait cet accès-là, quand on est emprisonné hors du pays, on a souvent besoin de la chaleur familiale. Le fait d’être en prison et de recevoir des visites des membres de la famille, des amis, ça attenue en quelque sorte la peine au moins sur le plan psychologique »