Qu’en pense l’ordre des Avocats au Barreau du Cameroun au sujet des échauffourées mardi dernier au Tribunal de premier instance de Douala-Bonanjo? La réponse à cette question sera connue à l’issue de la réunion du Conseil de l’ordre prévue ce vendredi mi-journée à Yaoundé.
Avant cette réunion, Maitre Claire Atangana Bikouna, Bâtonnier par intérim de l’Ordre s’est rendu hier à Douala pour écouter la version des faits de chacune des deux parties en conflit. Elle a rencontré les chefs de cour et les avocats incriminés.
« L’évènement en lui-même est malheureux, qu’on se place du côté des magistrats ou du côté des avocats, parce que c’est la justice qui se donne à voir d’une façon négative » a-t-elle déclaré en attendant le Communiqué final de la réunion de ce jour.
Rappelons que les hommes et femmes en robes noires sont en colère depuis mardi à Douala. Ils avaient assiégé le TPI Bonanjo pour dénoncer la décision de prolonger le mandat de dépôt de Me Augustin WANTU et Maître Christelle DJONKOU. Les deux sont accusés « d’escroquerie et outrage à magistrat ». En effet ils auraient remis de l’argent au Tribunal de première instance de Douala afin qu’il prononce une décision de justice en leur faveur. Compromis que le tribunal n’aurait pas respecté.
Les avocats estiment qu’après la première nuit de leurs confrères à la Prison de New Bell ( ils ont été placés en détention lundi) ils devraient pouvoir bénéficier de la liberté provisoire au moins sous garantie. Police et gendarmerie ont assiégé la salle d’audience face à la fronde de près de 300 avocats usant de gaz lacrymogène pour étouffer les manifestants faisant des blessés.
L’affaire est placée en délibéré pour le 25 novembre prochain. Les Avocats annoncent de nouvelles mobilisations
