Le processus a été effectué lors de la tenue la cinquième session que présidait le ministre du travail et de la sécurité sociale Grégoire Owona le 21 avril 2022 à Yaoundé.
Les travaux tenus à la veille des assises de la cinquième conférence mondiale pour l’élimination du travail des enfants, se sont déroulés en présence de tous les membres du comité et ont permis au ministre du travail et de la sécurité sociale de faire le point sur le phénomène du travail des enfants tant sur le plan national qu’à l’international. Il était question au cours de cette session, de dresser le bilan des actions réalisées ou entreprises par le comité au cours de l’année 2021, d’une part et de formuler des perspectives pour le renforcement de la stratégie pour plus d’efficacité d’autre part. Il fallait concrètement, rappeler les recommandations issues de la session du 18 novembre 2020, faire le point sur la mise en œuvre des axes stratégiques du plan d’action pour l’élimination des pires formes de travail des enfants au Cameroun( PANETEC) en 2021 par les administrations ainsi que les résultats obtenus et faire la présentation synthétique des résultats du processus de révision de la liste des travaux dangereux pour les enfants.
Ces travaux s’inscrive, dans la volonté des pouvoirs publics, d’engager des actions dynamiques et concrètes pour prévenir et éradiquer ce fléaux dont l’évolution est sans cesse croissante.
En effet, le travail des enfants est un phénomène mondialement connu qui favorise et dynamise l’économie internationale mais s’inscrit en marge de la législation nationale et des engagements internationaux du Cameroun. Une enquête menée en 2007 par l’institut National de la Statistique, a révélé qu’en moyenne 27, 9% d’enfants de 5 à 17 ans étaient astreints aux travaux à abolir soit 1 673 184 enfants. La même enquête révèle que 266 594 enfants effectuaient des travaux dangereux. Selon le ministre Grégoire Owona, les récentes estimations contenues dans le rapport des données statistiques de l’organisation internationale du travail publiées en 2020, font état de 160 millions d’enfants qui sont impliqués dans le monde. Un chiffre qui stimule les pouvoirs publics à l’action « ces chiffres justifient l’ampleur du combat que nous devons mener face a la persistance de cette pratique avilissante qui s’inscrit en marge de la législation nationale et de nos engagements internationaux » a souligné le mintss.
Les travaux se sont soldés par la formulation des recommandations pour l’intensification de la mise en œuvre du PANETEC.
Une lutte minutieusement pensée
Dans l’optique de freiner l’évolution et éradiquer ce phénomène dans le long terme, le Chef de l’Etat camerounais s’est engagé a travers une réponse multisectorielle axée sur des stratégies d’actions concertées et appuyées par des partenaires au développement. Un arrêté du premier ministre datant du 23 juin 2020, mettait en place le comité national de lutte contre le travail des enfants. Ledit comité constitué des administrations( minedub, mintss, minas, minefop, minproff etc.), partenaires sociaux, organisation de la société civile, organisation indépendante et d’un partenaire qu’est l’Unicef, avait pour objectif général, de rassembler toutes les parties prenantes dans un effort commun pour matérialiser et atteindre les objectifs poursuivis par la cible 8.7 des objectifs de Développement Durable (ODD) notamment : prendre des mesures immédiates et efficaces pour stopper le travail forcé, mettre fin à l’esclavage moderne et à la traite des êtres humains, interdire et éliminer le travail des enfants sous toutes ses formes et d’ici 2025 mettre un terme à toutes les formes de travail des enfants etc.
Oscar Abessolo