La perspective des élections régionales et ses enjeux, sont à l’origine des tensions dans certaines localités.
C’est le cas à Besseke, un quartier du village Bonassama-Bonaberie, dans l’Arrondissement de Douala 4eme. Successeur de son père Amadou Tanko qui a régné pendant plusieurs décennies comme chef, le jeune Camille Amadou Tanko est aujourd’hui contesté comme chef de Besseke. Les hommes, femmes jeunes gens, autochtone de Besseke, ont manifesté ce vendredi matin malgré la pluie, pour dire qu’ils ne veulent plus un allogène comme Monarque. « L’arrêté préfectoral qui désigne Monsieur Tanko Chef de 3e degré du quartier Besseke, constitue une menace grave de trouble à l’ordre public et de déstabilisation du vive ensemble au sein de notre communauté. La décision du Préfet est non seulement en porte-à-faux avec les us et coutumes Sawa, mais elle viole la loi » a déclaré le porte-parole des manifestants devant le Sous-Préfet de Douala 4eme.
Ce dernier s’est vu remettre un courrier adressé au Préfet du Wouri dans lequel, l’autorité administrative est priée de revenir sur sa décision afin de « sauvegarder la paix sociale au sein de notre communauté».