C’était au cours d’un colloque international que présidait, le ministre délégué à la présidence de la république chargé de la défense Joseph Beti Assomo, du 28 au 29 avril 2022 à Yaoundé.
C’est le palais des congrès de Yaoundé qui a servi de cadre à ce colloque, tenu sous le thème « Médiacratie cybernétique et menaces sécuritaires : enjeux, défis et réponses à l’ère de la digitalisation ». En présence des personnalités gouvernementales et celles des armées et polices venues de plusieurs pays, ces assises déroulées à quelques jours de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse, visaient principalement à mettre en lumière le potentiel insécuritaire de la libéralisation de l’outil informatique et de la digitalisation des échanges mondiaux, en mettant l’emphase sur le rôle joué par les médias cybernétiques dans ce nouveau champ de l’insécurité.
concrètement, il était question d’apporter des précisions terminologiques sur le concept de médiacratie cybernétique, mettre en exergue les fondements théoriques, juridiques, épistémologiques et stratégiques de la problématique à examiner ainsi que répertorier les médias sociaux, digitaux les plus perméables aux usages faits par des entrepreneurs directs ou indirects d’insécurité. En outre, il fallait identifier les entrepreneurs d’insécurité les plus cyber représentés, ainsi que les modes opératoires privilégiés par les groupes jugés à risque dans le déploiement au niveau des médias cybernétiques et évaluer l’impact des usages potentiellement dangereux sur l’évolution perceptuelle et réelle des crises et des risques sécuritaires.
Par ailleurs les réflexions devaient permettre de dresser le bilan critique des mécanismes de régulation existants en matière d’encadrement des usages des TIC et suggérer des voies d’amélioration des pratiques des mécanismes de contrôle et de régulation des comportements des acteurs au sein du cyberespace.
Tout en étant édifiés sur le danger que représente la mauvaise utilisation des Réseaux sociaux, principaux vecteurs des fake news, les participants se sont fait une idée sur les méthodes de contournement susceptibles de faire face à ce danger . Selon le professeur Charles Boyomo Assala, , « la médiacratie qui désigne le pouvoir qu’exercent les médias au sein de la société, a vite fait d’influencer les Hommes, en tant que contre-pouvoir, face aux pouvoirs étatiques, exécutif, législatif et judiciaire. C’est pourquoi, aujourd’hui, l’EIFORCES, au travers de son centre de recherche et de documentation devrait donner les outils qu’il faut, dans l’optique d’œuvrer pour la sécurité des États auxquels les élèves de cette école ». Un véritable atout si l’on s’en tient aux tensions sociopolitiques auxquelles fait face le Cameroun.
Oscar Abessolo