L’Équipe de France féminine a retrouvé Clairefontaine ce lundi 20 juin 2022 après une journée de repos.
Les vingt-trois joueuses sont de retour au CNF Clairefontaine pour entamer leur troisième stage de préparation en vue de l’Euro 2022, en Angleterre. Après un premier rassemblement consacré à la cohésion et à la régénération des organismes à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), les Bleues avaient vécu un stage de travail soutenu, la semaine dernière, notamment axé sur la condition physique.
Les Bleues débutent désormais une troisième phase de préparation qui se conclura samedi 25 juin avec le premier des deux matches amicaux au programme, prévu face au Cameroun à Beauvais (21h10, 20h10 à Yaoundé). Le second, face au Vietnam à Orléans, se jouera le vendredi 1er juillet.
Sur son site, la Fédération française de football a publié une interview du sélectionneur adjoint et préparateur physique de l’Équipe de France Féminine dans laquelle il évoque la préparation des Bleues. Anthony Grech-Angelini était en conférence de presse ce lundi.
Matches amicaux et évolutions depuis 2019
« Même si on est dans une phase de préparation, on aborde ces deux matches amicaux avec beaucoup de sérieux et l’envie de s’imposer pour bien aborder la compétition. Il y aura évidemment une réflexion sur les temps de jeu de chacune et on harmonisera le travail qui viendra dans la foulée. Toutes les joueuses ne sont pas au même niveau physiquement mais elles ont toutes démarré la préparation au même moment, ce qui n’était pas le cas en 2019 où certaines nous avaient rejoint plus tard en raison de la finale de la Ligue des champions. C’est bien plus pratique et cohérent de manière à bien s’organiser sur la récupération et le travail. Après, la méthode reste sensiblement la même : on essaye d’intégrer le maximum de paramètres sur l’état des joueuses et la performance de l’équipe, on est également dans l’adaptation et dans le cas par cas comme je l’ai dit précédemment. En réalité, la préparation physique a évolué de manière générale, notamment grâce à la professionnalisation des clubs ce qui a rejailli sur les joueuses. Elles ont l’habitude de grandes charges de labeur, connaissent bien leurs corps, s’entretiennent mieux et font un meilleur travail de prévention des blessures. »

État physique et fortes chaleurs
« On attend encore les résultats puisque nous faisons des analyses à chaque début de semaine. Nous ne sommes pas inquiets, les filles étaient en bonne forme lorsqu’elles nous ont quittés donc il n’y a pas de raison que cela ne soit pas le cas aujourd’hui.
Nous étions au courant que la canicule allait frapper et qu’il faudrait gérer les organismes par rapport à ces températures. Les filles ont plutôt bien répondu, on a eu assez peu d’adaptation à faire hormis sur la dernière après-midi de la semaine dernière où nous avons préféré aller s’oxygéner en forêt, à l’ombre, lors d’une sortie vélo. »
Phases de préparation et temps de repos
« La programmation de la préparation a été faite en quatre cycles, quatre stages qui ont chacun des objectifs bien distincts et définis. Dans les grandes lignes, notre premier stage consistait d’abord en un travail de régénération et de cohésion. La semaine qui vient de s’écouler, nous étions sur un travail de volume avec des séances plus longues et fréquentes qu’à l’accoutumée. Par la suite, on va rentrer dans un travail de puissance aussi bien sur le rythme qu’au niveau musculaire, et enfin notre dernière phase reviendra à quelque chose d’allégé afin d’une nouvelle fois régénérer les organismes et d’arriver en Angleterre avec un maximum de fraîcheur.
Il était important de ne pas avoir une programmation trop linéaire, de ne pas être uniquement dans le travail car les filles ont besoin de se ressourcer mentalement et physiquement. Nous avons donc décidé d’avoir, après chaque phase, un jour ou une journée et demi pour qu’elles puissent sortir de ce contexte-là. Lorsque nous avons discuté avec la coach et l’ensemble du staff, l’objectif était très clair et repose sur deux principes : être en parfaite forme le 10 juillet et la conserver le plus longtemps possible, à savoir six fois quatre-vingt-dix minutes. Notre planification se veut donc à la fois progressive et intense, tout en gardant une individualisation de la charge de travail avec certaines joueuses ce qui nous permettra de durer tout au long de l’Euro. »
Source : FFF
