Lutte contre l’évasion  de la Chenille légionnaire d’automne : voici les actions  de la FAO au Cameroun

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Elles ont été présentées au cours de l’atelier  de partage d’expériences  entre  le Cameroun, pays de démonstration  et les sept pays pilote  pour l’Action mondiale contre ce ravageur  dans la géo-zone Afrique centrale, le 29 mai 2023.

La tenue de cet atelier présidé par le ministre de l’agriculture et du développement rural  avait pour principal objectif  de   vulgariser et partager  les connaissances et expériences enregistrées à  l’issue des  différentes activités menées dans le cadre de la lutte contre la chenille légionnaire d’automne. Ce, à travers le renforcement des capacités des points focaux nationaux des pays d’Afrique Centrale, des leaders de groupements des producteurs, des chercheurs, des techniciens et des vulgarisateurs du monde rural. Un exercice au cours duquel  Athman Mravili,  le Représentant  de la FAO au Cameroun a profité pour présenter les actions menées par son organisation dans le cadre de l’éradication de ce ravageur.

Avec pour fil d’Ariane l’initiative lancée et portée par le Directeur Général de la FAO, l’apport de la FAO dans cette lutte vise à participer de manière amplifiée à la sécurité alimentaire au niveau local. Il s’agit en effet, de lutter contre une espèce dont la présence a  été effective dans  6 régions du pays et qui s’attaque  à plusieurs cultures avec pour préférence le maïs,  principal socle de la sécurité alimentaire et nutritionnel du pays.

A cet effet, l’organisme a signé en 2018 ; un accord  de projet de coopération technique avec le gouvernement à hauteur de 450 000 dollars. Selon des informations tirées à bonne source ; ce projet  présent dans 4 régions enregistre des résultats probants à l’instar  de : la sensibilisation et l’information de 1800 producteurs et encadreurs sur la biologie et les dégâts de cette Chenille;  la formation  de 120 agents du MINADER sur l’identification, la prévention et l’alerte précoce du ravageur ; la formation  de 340 encadreurs agricoles,  des leaders paysans et des membres d’organisations de producteurs sur les méthodes de lutte intégrée contre la chenille légionnaire par l’approche champ écoles ; la collecte et le partage sur la plateforme globale de la FAO des données de base propres au Cameroun sur le fléau.

Aussi, les limites enregistrées dans le cadre  de ce projet ont été perfectionnés par la mise en œuvre de l’initiative « action mondiale contre la chenille légionnaire d’automne » ; laquelle a permis au pays des lions indomptables  d’être honoré,  en étant retenu comme pays de démonstration devenant  l’épicentre et le point de départ de toute  la stratégie de lutte développée pour les autres pays de l’Afrique Centrale.

Selon le Représentant FAO,  les réalisations de cette initiative s’articulent autour de la sensibilisation à grande échelle de  3200 producteurs individuels et des membres de coopératives sur les méthodes d’identification et de lutte intégrées contre la chenille légionnaire d’automne ; l’élaboration d’une stratégie régionale de lutte contre ce fléau ; le test de plusieurs solutions locales appliquées par les producteurs en vue de leur formalisation scientifique ; le test et l’adaptation aux conditions agro écologiques de l’Afrique centrale de quelques solutions de lutte qui ont fait leurs preuves ailleurs,  le renforcement des capacités du personnel en charge de la surveillance phytosanitaire à l’alerte précoce des attaques du ravageur en matériel et équipement nécessaire à leur activité.

Si la liste de ces actions continues est loin d’être exhaustive, il convient de noter  que l’apport de la FAO a déjà permis au Cameroun de développer plusieurs méthodes  d’éradication de ce  fléau à l’origine de 60%  des pertes de la production agricole mondiale. 

Oscar Abessolo  

Il me plait de rappeler aussi qu’au titre de cette initiative, il a été signalé récemment par votre système de surveillance phytosanitaire, les réseaux sociaux et plusieurs plateformes de producteurs, que de grandes étendues de sorgho de saison sèche dans la région de l’Extrême-nord ont fait l’objet d’attaques massives de chenilles légionnaires. La FAO a immédiatement envoyé sur le terrain une équipe d’experts pour un état des lieux.  Il ressort des conclusions de leur rapport de mission que la FAO vous a du reste transmis, que le ravageur en question n’était pas la chenille légionnaire. Le ravageur formellement identifié se nomme Elicoverpa armigera. C’est un ravageur classique du cotonnier, qui cette année a migré sur le sorgho. Comme nous l’avons annoncé lors de la transmission du rapport d’expertise de ladite mission, la FAO est disposée à mobiliser son expertise technique aux côtés du Cameroun pour conduire une évaluation de l’impact socioéconomique des récentes attaques de chenilles sur la sécurité alimentaire.

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