Sécurité transfrontalière Cameroun-RCA: Un dispositif de coordination d’actions en gestation

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C’est le principal centre d’intérêt  de la tenue des deux sessions commissions présidées du 12 au 16 juin 2022, par Paul Atanga Nji ministre de l’administration territoriale et son homologue centrafricain Bruno Yapande.

Dans un discours devenu célèbre au conseil de sécurité des Nations Unies,  le Président de la République du Cameroun S.E Paul Biya,  déclarait «  le monde entier est devenu mendiant de la paix » ; une affirmation qui prend tout son sens avec la montée fulgurante de l’insécurité dans le monde en générale et en Afrique Centrale en particulier. Une partie de l’Afrique dans laquelle,   la présence de plusieurs groupes terroristes  contraint les gouvernements à développer des réflexions stratégiques visant à ramener et faire régner la paix. C’est en droite ligne avec cette ambition que se déroulaient la cinquième session de la commission Ad Hoc des frontières et la deuxième session de la commission mixte permanente de Sécurité transfrontalière entre le Cameroun et la République Centrafricaine.   

 Les travaux de trois jours,  doivent s’achever par la proposition aux Chefs des deux Etats,  des mesures dont la mise en œuvre pourrait permettre d’éradiquer les difficultés rencontrées au long de la frontière. Ces difficultés s’articulent autour de la multiplication des actes de grand banditisme,  la transhumance illégale,  les infiltrations de bandes armées,  le trafic des armes et surtout les incidents liés aux incompréhensions relatives au tracé de la frontière

D’un autre coté,  les assises visent à adopter un chronogramme d’activités de la commission Ad Hoc des frontières qui tiennent compte des trois axes du programme frontière  de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique Centrale notamment : la délimitation et la démarcation des frontières,  la promotion de la coopération transfrontalière et le renforcement   des capacités des acteurs intervenants dans les activités transfrontalières.

De manière concrète,    il est question pour la commission Ad Hoc d’évaluer le niveau de mise en œuvre des recommandations issues de la session précédente tenue à Bertoua en février 2010,  actualiser le chronogramme des activités de la commission,  examiner la question de mise en place d’une commission mixte des frontières ainsi que de la négociation d’un accord sur la coopération transfrontalière etc.

De son côté,  après avoir évalué le niveau de mise en œuvre des recommandations de la session de février 2010,   la commission mixte permanente de sécurité devra  s’attarder sur la situation sécuritaire transfrontalière actuelle, l’examen et l’adoption des mesures de lutte contre la criminalité transfrontalière ainsi que des questions diverses.

Pour Bruno Yapande,   le ministre de l’Administration du territoire,  de la Décentralisation et du Développement local centrafricain,  la sécurisation transfrontalière entre les deux Etats «  ne peut se faire sans la démarcation d’une politique  affirmée ».  Paul Atanga Nji,  le ministre camerounais de l’Administration territoriale, pense quant à lui qu’il y a nécessité d’améliorer la gouvernance de la frontière commune. «  Une refonte du cadre juridique et institutionnel de notre coopération s’avère nécessaire » affirme-t-il. Une assertion qui amplifie davantage l’importance de la mise sur pied,   d’un instrument juridique bilatéral entre les deux républiques sœurs qui  partagent une frontière longue de 797 Km,   couvrant les régions camerounaises de l’Est et de l’Adamaoua.

L’importance de ces assises pouvait s’identifier par la présence des personnalités diplomatiques,  gouvernementales et la qualité des participants ayant pris part à la cérémonie d’ouverture.

Oscar Abessolo 

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